« Une question de survie », 200 personnalités appellent à sauver la planète

Delon, Aznavour, Adjani… Dans « Le Monde », 200 personnalités demandent aux politiques d' « agir fermement » contre le réchauffement climatique.

Par

200 personnalités interpellent la classe politique dans « Le Monde » et demandant des actions « fermes et immédiates » en faveur de l’environnement.

200 personnalités interpellent la classe politique dans « Le Monde » et demandant des actions « fermes et immédiates » en faveur de l’environnement.

© AFP

Temps de lecture : 3 min

Une tribune face à l'urgence climatique. 200 personnalités interpellent la classe politique dans Le Monde , demandant des actions « fermes et immédiates » en faveur de l'environnement. Parmi les signataires du texte, on retrouve de nombreux comédiens comme Alain Delon, Bradley Cooper, ou encore Marion Cotillard, mais aussi d'autres artistes du monde de la chanson allant de Charles Aznavour à Patti Smith, ainsi que des intellectuels comme la philosophe Florence Burgat et le physicien Alain Benoit. Tous ont répondu à l'appel de Juliette Binoche et de l'astrophysicien Aurélien Barrau, à l'origine de la tribune.

La newsletter sciences et tech

Tous les samedis à 16h

Recevez toute l’actualité de la sciences et des techs et plongez dans les Grands entretiens, découvertes majeures, innovations et coulisses...

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

« Quelques jours après la démission de Nicolas Hulot, nous lançons cet appel : face au plus grand défi de l'histoire de l'humanité, le pouvoir politique doit agir fermement et immédiatement. Il est temps d'être sérieux, lancent les signataires du texte. Nous vivons un cataclysme planétaire. Réchauffement climatique, diminution drastique des espaces de vie, effondrement de la biodiversité, pollution profonde des sols, de l'eau et de l'air, déforestation rapide : tous les indicateurs sont alarmants. Au rythme actuel, dans quelques décennies, il ne restera presque plus rien. »

Lire aussi Réchauffement climatique : la Terre proche d'« un point de rupture »

« L'effondrement est en cours »

« Il est trop tard pour que rien ne se soit passé : l'effondrement est en cours. La sixième extinction massive se déroule à une vitesse sans précédent, alertent les personnalités. Mais il n'est pas trop tard pour éviter le pire. Nous considérons donc que toute action politique qui ne ferait pas de la lutte contre ce cataclysme sa priorité concrète, annoncée et assumée, ne serait plus crédible. »

« Nous proposons le choix du politique – loin des lobbys – et des mesures potentiellement impopulaires qui en résulteront. C'est une question de survie. Elle ne peut, par essence, pas être considérée comme secondaire. De très nombreux autres combats sont légitimes. Mais si celui-ci est perdu, aucun ne pourra plus être mené », concluent les signataires de cette tribune.

Lire aussi Collapsologie : désastre mode d'emploi

Une marche pour le climat le 8 septembre

Dans son interview, Nicolas Hulot faisait le vœu que sa démission soit utile et favorise une prise de conscience qui jusque-là faisait défaut. A-t-il été entendu ? Ici même, notre chroniqueur Bernard Quiriny avouait le choc qu'il avait lui-même ressenti : « Sa démission nous confronte à la question vertigineuse de nos styles de vie, et de la survie du genre humain. »

Ainsi, le soir même de l'interview de l'ex-ministre de la Transition écologique, une page anonyme sur Facebook appelait à une grande « Marche pour le climat », une réponse spontanée à Nicolas Hulot qui se lamentait que les foules ne se mobilisaient guère pour la cause écologique. Devant son succès fulgurant, (elle compte ce lundi matin 13 000 participants et 72 000 personnes « intéressées »), l'organisateur, simple quidam, s'est vite retrouvé dépassé, relatait le site WeDemain et des associations sont venues à la rescousse. Parmi elles, Oxfam France, dirigé par Cécile Duflot qui s'est elle aussi fendue d'une tribune dans L'Obs, titrée en référence à une célèbre punchline d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle : « Parce que c'est notre planète. »

L'ancienne ministre du Logement y appelle à participer à cette marche. « L'action politique, qui n'est pas réservée aux dirigeants, peut changer les choses. Mais elle ne l'a pas encore fait, constate Cécile Duflot. C'est pour cela qu'Oxfam France participera à l'initiative du 8 septembre et qu'elle est importante : se lever pour le climat, c'est se lever pour nous-mêmes. Car ce n'est pas la planète qui est en danger, mais l'humanité. »

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation

Commentaires (99)

  • Cailloux 38

    Merci d'avoir pris le temps d'écrire quasiment à ma place !

  • futanari

    Par définition lorsque des villes sont sur des estuaires, des delta (le Gange qui a 7 villes dont Calcutta) La Tamise avec Londres, les Pays bas, Bangkok, capitale de la Thaïlande s'enfonce inexorablement sous les eaux (vu documentaire) un grand nombre d'îles du Pacifique, etc. , forcément l'altitude est faible, l'Asie est concernée au premier chef (se souvenir Tsunami 2004)

  • justinien10

    Et je vous rappelle que le GIEC prévoit une hausse du niveau de la mer de... 20 centimètres en 2100 !
    Ciel, l'humanité est-elle capable de construire des digues de 20 centimètres ?
    Alors que les néerlandais vivent à vingt... Mètres sous le niveau de la mer depuis... Des siècles !
    Imaginez un tsunami de vingt centimètres déferlant sur les falaises de Normandie !
    Je rappelle que les îles Fidji, qui prétendent être menacées par la montée de la mer, sont d'origine volcanique, et non corallienne, et culminent à plus de 1500 mètres...
    Mais le gouvernement fidjien à très bien compris qu'invoquer le réchauffement climatique permet... De recevoir des aides financières des pays développés !