Paprec va construire la nouvelle usine de tri de Tours Métropole

Le français Paprec va construire son 32e centre de tri de collecte sélective à Parçay-Meslay, au nord de l'agglomération de Tours (Indre-et-Loire) pour un montant de 40 millions d'euros. L'usine, qui sera dotée de machines de criblage, de tri optique, d'aimants et courant de Foucault, sera opérationnelle fin 2023. Sa capacité de traitement sera de 53000 tonnes par an.

En concurrence avec d'autres acteurs, ce groupe de 12500 personnes présidé par Jean-Luc Petithuguenin a remporté le contrat d'une nouvelle société publique locale, baptisée Tri Val de Loire, réunissant neuf collectivités locales, y compris des départements voisins de la Sarthe et du Loir-et-Cher. Soit un cumul compris entre 900000 et 1 million d'habitants.

Plus de 90% de valorisation

Cette plateforme répondra aux extensions des consignes de tri imposées par la loi en 2023, et donc à de nouvelles résines et formes de plastique dans les pots, films et barquettes, en plus des habituels flacons et bouteilles. De plus, "elle sera adaptée à la variation du flux des déchets constatés à domicile : moins de papiers des journaux et magazines et plus de carton d'emballage, que nous pourrons valorisés à plus de 90%", assure Stéphane Leterrier, directeur général adjoint du groupe Paprec, en charge des collectivités.

Comme dans beaucoup de territoires, la Touraine et le Val de Loire font face à l'augmentation des coûts de collecte et traitement des déchets, et donc à un risque d'explosion fiscale. Auquel s'ajoute un problème local pour les déchets non recyclables : les trois sites actuels, deux sites d'enfouissement et un incinérateur à Chinon, seront saturés et fermés d'ici 2029. Pour éviter d'exporter ses poubelles vers d'autres départements, la Métropole de Tours et les intercommunalités voisines réfléchissent à une solution pour produire des combustibles solides de récupération (CSR).