L'exposition aux pesticides augmente le risque de développer la maladie de Charcot ?
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue en France sous le nom de maladie de Charcot et sous le nom de maladie de Lou Gehrig aux Etats Unis, est une maladie neurodégénérative causant la paralysie progressive des muscles. C’est une maladie heureusement rare mais néanmoins mortelle.
La maladie de Charcot à une origine génétique mais les résultats d’une étude Italienne intitulée « Facteurs de risques environnementaux et professionnels de la sclérose latérale amyotrophique : une étude de cas-témoins basée sur la population » suggère que certains facteurs environnementaux pourraient jouer un rôle dans l'apparition de la SLA.
La SLA, une maladie d'origine professionelle ?
L’exposition à des produits polluants jouerait un rôle déclencheur, en particulier l’exposition chronique comme on la rencontre dans certains environnements professionnels comme ceux liés à l’agriculture intensive.
L’étude sur les expositions en milieu professionnel montre que l’exposition aux pesticides, aux solvants, aux champs électromagnétiques et aux métaux lourds prédispose l'homme à la sclérose latérale amyotrophique (SLA).
Les résultats montrent que les agriculteurs qui utilisent des pesticides agricoles sont plus susceptibles de contracter la maladie de Charcot et ce en particulier après une période d’exposition longue. L’exposition à des fongicides est elle aussi incriminée.
De la même façon les ouvriers et artisans qui sont exposés aux diluants et décapants encourent le même risque.
Enfin l’exposition aux métaux lourds, tels que le plomb, le mercure ou le sélénium, augmente aussi le risque.
L'un des points forts de cette étude est d’avoir étudié la population générale. La zone d'étude comprenait différentes régions italiennes, situées dans le nord et le sud du pays, ayant différents modes de vie, différentes expositions environnementales, différents antécédents génétiques… Autant de facteurs qui peuvent modifier la sensibilité à la maladie.
Point important, les sujets ayant des antécédents de SLA chez leurs proches ont été exclus de l’étude afin de mieux évaluer le rôle des facteurs de risque environnementaux pour la maladie de Charcot.