Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le gouvernement renonce au péage urbain et ajourne la vignette poids lourds

Le projet de loi d’orientation des mobilités, qui doit être présenté lundi, a été modifié à la suite de la mobilisation des « gilets jaunes ».

Par 

Publié le 25 novembre 2018 à 20h00, modifié le 26 novembre 2018 à 08h07

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Les voitures sont acclamées lorsqu'elles manifestent leur soutient aux « gilets jaunes », au péage de la Gravelle, près de Rennes, le 24 novembre.

C’est ce que l’on appelle un joli rétropédalage. Soucieux de ne pas donner aux « gilets jaunes » un autre motif susceptible d’alimenter leur colère et de renforcer leur mouvement, le gouvernement a décidé de renoncer aux péages urbains. Ils ont en effet été retirés du projet de loi d’orientation sur les mobilités (LOM) qui doit être présenté, lundi 26 novembre, en conseil des ministres et auquel Le Monde a pu avoir accès.

Les péages urbains, qui existent depuis de nombreuses années à l’étranger (Londres, Stockholm ou Milan), figuraient pourtant encore dans le texte en octobre. Celui-ci prévoyait l’instauration d’un « tarif de congestion » afin de limiter la circulation automobile dans les centres urbains et de réduire les nuisances environnementales, à commencer par la pollution de l’air. Ce tarif avait été fixé à 5 euros pour les grandes agglomérations de plus de 500 000 habitants (moins d’une dizaine en France, selon l’Insee), et à 2,50 euros dans celles de plus de 100 000 habitants (environ une centaine).

Réticences des métropoles

Au ministère des transports, on justifie l’abandon du péage urbain par « le faible nombre de collectivités à avoir manifesté leur intérêt à utiliser cet outil », en théorie déjà prévu depuis le Grenelle de l’environnement de 2007, mais que le gouvernement souhaitait rendre enfin opérationnel. Plusieurs métropoles avaient fait part de leurs réticences. A commencer par Paris. La maire de la capitale, Anne Hidalgo, pour une fois rejointe par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, avait dit son opposition au péage urbain, le jugeant « discriminatoire pour les ménages à faibles revenus ».

Interdire progressivement la circulation des voitures les plus polluantes

Pour lutter contre la pollution de l’air, les collectivités préfèrent s’appuyer sur un autre dispositif qui, lui, figure toujours dans le projet de loi : les zones à faibles émissions (ZFE). Poursuivi devant la Cour de justice de l’Union européenne pour des dépassements répétés des normes sur la qualité de l’air, le gouvernement a demandé, début octobre, à quinze agglomérations concernées par ces excès de mettre en place des ZFE d’ici à 2020. Concrètement, il s’agit, sur le modèle de ce qui se pratique déjà à Paris, d’interdire progressivement la circulation des voitures les plus polluantes sur la base des vignettes Crit’Air. La métropole du Grand Paris a ainsi voté, le 12 novembre, la mise en place d’une ZFE à partir de juillet 2019, dans le périmètre intérieur à l’A86, soit au niveau de soixante-dix-neuf communes.

Il vous reste 38.95% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.